Soleil rouge

Irrésistiblement attiré par la mystérieuse jeune femme qu’il a rencontrée sur la Côte d’Azur, Franck a décidé de la suivre. Elle s’appelle Naywela et c’est une extraterrestre originaire de la planète Gamma Pictoris, où les femmes ont le pouvoir, sont d’une extraordinaire beauté et vivent la plupart du temps nues. Mais elles sont également de féroces guerrières, qui aiment tuer et sont peu respectueuses de leurs propres vies. Franck découvre leurs coutumes avec effarement et se trouve emporté par cet univers de sexe et de sang, où il risque de perdre son humanité. Mais après tout, ce n’est peut-être pas un mal.

Cette novella est la suite de Orgie en mer.

Gamma Pictoris | Erika Sauw

Format ePuB ou Amazon Kindle

161 pages (format PDF)

Prix : 3,49 €

ISBN : 978-2-375900-1-47


Premier extrait

Quand Franck reprit conscience, il avait le corps courbaturé comme s’il avait fait deux heures de musculation la veille et la bouche pâteuse. Une soif douloureuse s’empara de lui. Il avait envie de se précipiter dehors pour chercher de l’eau, mais il était incapable de se lever. Avec toute la volonté qu’il y mettait, il arrivait à peine à faire frémir ses membres.

Une tête se pencha sur lui et une voix féminine lui parla :

« Reste ici pendant quelques minutes. Tu pourras ensuite te lever et nous quitterons le vaisseau.

— Je suis où ? marmonna Franck.

— Tu es sur ma planète, Gamma Pictoris, mais nous n’avons pas atterri là où il le fallait.

— J’ai soif.

— Je t’apporte quelque chose à boire. »

Franck patienta pendant une période indéterminée, puis une main passa sous sa nuque pour soulever sa tête et un verre fut porté à ses lèvres. Il faillit recracher ce liquide car ce n’était pas de l’eau, mais une substance au goût très fort qui ne le désaltéra pas du tout.

« Ça va te redonner des forces, expliqua la femme.

— Qui êtes-vous ?

— Naywela… Ou Amélie. Tu as voulu m’accompagner sur ma planète, tu t’en rappelles ? »

Franck poussa un soupir. À présent, il s’en rappelait. Il se voyait monter dans le vaisseau et s’allonger dans ce caisson pour être placé en hypersommeil.

Naywela se pencha sur lui pour ajouter à voix basse :

« Dès que tu es réveillé, nous partons d’ici. Le vaisseau a été abattu par des ennemies et s’est échoué dans un marécage.

— Hein ?

— J’étais déjà réveillée quand ça s’est produit. J’ai seulement réussi à amortir la chute. Ce vaisseau n’est plus qu’une épave. »

La tension dans la voix de Naywela était perceptible.

« Je vais devoir laisser tous les autres hommes ici, ajouta-t-elle. Je t’ai réveillé pour m’enfuir le plus rapidement possible avec toi. Les ennemies ne vont pas tarder à arriver. »

Naywela se tut et s’éloigna de Franck. Sa mémoire et ses facultés lui revenaient à grande vitesse. Il revoyait maintenant sa rencontre avec cette croqueuse d’hommes sur la Côte d’Azur, ses relations sexuelles avec elle et l’orgie à laquelle il l’avait invitée à participer sur le yacht de Jérôme Guyot. C’est alors qu’Amélie s’était révélée être une extraterrestre et avait emmené plusieurs hommes dans une soucoupe volante. Franck n’avait pas été enlevé avec eux. Amélie l’avait revu plus tard parce qu’elle s’était attachée à lui et il était parti de son plein gré.

Il parvint à se mettre sur son séant, la douleur de ses muscles s’atténuant. Il se trouvait dans une grande salle aussi sombre que le jour de son arrivée. D’autres caissons se trouvaient à côté du sien, contenant des hommes nus comme lui, toujours endormis.

Naywela revint vers lui avec une grosse barre à la main.

« Je n’ai trouvé que ça, murmura-t-elle.

— C’est pour quoi faire ?

— Il va falloir que j’en tue quelques-unes. Elles seront là dans un instant.

— Tu parles de qui ?

— De nos ennemies, les Khalirtanaises. »

Elle se dirigea vers une porte d’où de la lumière sortait, qui contribuait à éclairer la salle, et elle resta cachée dans la pénombre, dos au mur. Franck resta assis dans son caisson, sans prendre vraiment conscience du danger auquel ils étaient confrontés.

Une femme apparut à la porte. Elle avait les cheveux attachés derrière la tête, d’une manière que Franck ne pouvait pas voir, et elle portait une grosse ceinture d’où pendaient plusieurs objets, dont un long couteau comme ceux des militaires. Elle avait également un épais bracelet à chaque poignet, et pour le reste, elle était intégralement nue. La lumière qui l’éclairait de dos révélait la perfection de son corps et Franck put distinguer une petite paire de seins. De la main droite, elle brandissait une arme de couleur noire, plus grande qu’un pistolet. Elle la braqua nerveusement vers la salle, dans toutes les directions, mais elle ne put voir Naywela, toujours plaquée contre le mur. Elle aperçut en revanche Franck et baissa son arme en constatant que ce n’était qu’un homme.

Elle entra alors dans la salle. Naywela attendit qu’elle eût fait quelques pas pour lui asséner un coup de barre sur la tête, de haut en bas, si violent qu’elle dut lui fracasser le crâne. La guerrière tomba sur la poitrine sans émettre un seul cri. Naywela la retourna et lui assena plusieurs coups sur le visage. Choqué par tant de brutalité mais tout de même désireux d’en voir plus, Franck sortit de son caisson pour rejoindre son amie.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? » lui murmura-t-elle.

Elle ajouta une seconde plus tard :

« Non, reste ici, c’est mieux. »

À la lumière de la porte, la guerrière était parfaitement visible. Son visage défoncé n’était plus que chair sanguinolente et sa cervelle suintait de son crâne, mais le reste de son corps était intact et Franck admira une poitrine comme il avait toujours rêvé d’en caresser. Aucune des femmes qu’il avait connues n’en avait de semblable. Il vit même la petite fente entre les cuisses de la guerrière.

Naywela lui retira sa ceinture pour l’attacher autour de sa taille, puis elle tira le corps vers une zone d’ombre.

« Ça t’excite ? » chuchota-t-elle en remarquant que Franck avait commencé à bander.

Il ne répondit pas.

« Je sais que vous, les hommes, aimez voir cela. Moi aussi. Je vais t’offrir un petit spectacle. Reste bien ici, devant la porte. »

Naywela retourna dans la pénombre et recommença une nouvelle attente. Franck savait comme elle qu’une autre guerrière ne tarderait pas à se présenter, et cela se produisit. Elle arriva en tenant son arme comme l’avait fait la première. Quand elle vit Franck, elle eut un sourire de contentement. C’était une nouvelle beauté, au visage d’une pureté exceptionnelle, et sa poitrine était plus ample que celle de sa consœur. De plus, elle paraissait très jeune, sans doute au sortir de l’adolescence.

Naywela sauta sur elle pour l’étrangler. La guerrière se débattit mais ne put rien faire, son adversaire l’ayant attaquée par-derrière. Elle essaya de griffer le bras qui était passé autour de son cou, mais elle était tenue beaucoup trop fermement. Naywela lui écrasait la gorge. Celle-ci attendit qu’elle fût à demi morte pour desserrer son étreinte et l’entraîner contre un mur, sur lequel elle fut plaquée. Naywela prit alors son couteau, tout en la maintenant debout grâce à une main placée sous son menton. Un flot de sang jaillit de la gorge tranchée de la jeune fille et coula sur sa poitrine. Elle n’émit pas d’autre son qu’une sorte de gargouillis, ses cordes vocales ayant été immédiatement détruites. Naywela lui enfonça ensuite le couteau dans le ventre, juste sous la ceinture, et comme il devait être très bien aiguisé, elle lui trancha la peau jusqu’à la vulve d’un seul mouvement. Ses intestins et ses organes génitaux lui tombèrent sur les cuisses.

Sa tueuse se décida à la lâcher. Elle tomba à genoux, puis face contre terre.

Franck tremblait face à cet excès de sauvagerie, mais en même temps, il était en érection. Il la voyait maintenant de dos, avec sa jolie paire de fesses. Elle aurait pu sembler endormie si une flaque de sang n’était pas en train de se répandre autour d’elle.

Deuxième extrait

Franck accompagna les deux femmes jusqu’à une pièce servant de douche collective. L’endroit était aussi spartiate que tout le reste. De l’eau tombait du plafond et s’écoulait par des ouvertures du sol.

« Elle contient du savon désinfectant, déclara Naywela. Tu n’as qu’à te placer dessous et frotter ta peau.

— C’est sombre, ici, remarqua Franck.

— Notre soleil est peu lumineux, alors nous n’aimons pas les endroits bien éclairés. Tu te rappelles comment je vivais sur ta planète ? »

Franck se souvint des lunettes de soleil de Naywela et de son habitude de toujours se mettre à l’ombre. Ils s’échangèrent un sourire de connivence et se placèrent sous la douche. La chevelure de Naywela fut aussitôt transformée en un ruisseau. Toute la boue qui avait maculé son corps s’en alla. Son compagnon la regarda se frotter la poitrine avant de suivre son exemple.

La situation était excitante, d’autant plus que deux femmes entrèrent dans la pièce, peu soucieuses de respecter leur intimité, rien que pour regarder le Terrien. Il recommençait à bander en se demandant si elles allaient vouloir le « tripoter », comme l’avait annoncé Naywela, mais rien ne se produisit. Son regard se tourna vers Irkhena, qui était à présent propre et ruisselante. Son jeune âge lui apparaissait avec plus d’évidence que dans la forêt.

Le regard de la demoiselle était rivé sur ses organes génitaux.

« Tu as le droit de la sauter, lui dit Naywela. Fais ce que tu veux avec elle. Tu peux la sodomiser ou la gifler autant que tu le voudras. Les femmes d’ici sont solides et je l’ai prévenue qu’elle devra tout accepter pour avoir la vie sauve. »

L’érection de Franck devint dix fois plus vigoureuse.

« Gifle-la ! » insista Naywela.

Franck fit un pas vers Irkhena et lui assena une claque qui la fit se pencher vers la droite. Elle en reçut une deuxième sur l’autre joue, sans émettre une seule protestation. Il eut même l’impression qu’elle en redemandait.

Tout scrupule envolé, il la prit par un poignet et la plaqua contre un mur en y écrasant sa poitrine, son bras maintenu derrière son dos. Il considéra son appétissante paire de fesses et y mit des claques retentissantes, puis il explora sa raie avec sa main et planta un doigt dans l’anus de la jeune fille. Elle gémit sans qu’il puisse savoir si c’était de plaisir ou de douleur. Il enfonça son doigt plus loin dans le conduit serré, le remua dans tous les sens, et cette fois, il eut l’impression que cela plaisait à Irkhena. Si ce fourreau avait été moins étroit, il y aurait placé son phallus. Il décida de l’insérer dans le vagin d’Irkhena, le deuxième qu’il pouvait explorer chez une Pictorisienne. Cet orifice lui parut semblable à celui de Naywela. Les accouchements n’y changeaient apparemment rien. Il fit aller et venir son pieu dans le corps de la jeune fille, qui se mit à haleter puis à crier à la manière d’une Terrienne.

Il accéléra son mouvement autant que possible. Les fesses bien rondes d’Irkhena claquaient contre son bassin. Sa jouissance arriva et il propulsa un abondant jet de sperme, bien en profondeur. Dans son agitation, la jeune fille s’était décollée du mur. Seules ses mains y étaient restées à plat. Après que Franck se fut retiré d’elle, sa respiration se calma peu à peu. Elle se retourna en gardant les yeux baissés.

Franck prit tout à coup conscience qu’il avait malmené une fille dont la mère venait d’être tuée et il en eut du remords. Mais comment l’avait dit Naywela, les Pictorisiennes étaient d’une solidité à toute épreuve, et il se rappela que contrairement aux apparences, elles avaient plus de force que lui. Irkhena était soumise à cause de la menace de mort qui pesait sur elle.

« Tu es satisfait ? demanda Naywela.

— Alors on part.

— On s’essuie comment ?

— On ne s’essuie pas. Tu vas sécher tout seul. »

Franck mit son doigt sous un jet d’eau, celui qu’il avait enfoncé dans le rectum d’Irkhena.

Ils quittèrent le bâtiment pour s’asseoir sur la banquette d’un petit véhicule automatique, qui était visiblement électrique. Naywela lui indiqua à voix haute la direction du laboratoire et il se mit en route. Même s’il était dépourvu de portière et de toit, et qu’il n’y avait pas de ceinture de sécurité, on ne risquait pas de tomber car la conduite était douce. De plus, en ce début de nuit et dans cette zone périphérique de Wardak, les rues étaient désertes. Il n’y avait pas de piéton à éviter. Franck avait l’impression de se trouver dans une zone industrielle. Sa compagne lui confirma que la plupart de ces bâtiments étaient des usines. Elles étaient très faiblement éclairées par des lampes disposées par terre.

Franck leva la tête pour regarder les étoiles, qui ne devaient pas être disposées de la même manière que vues de la Terre. Il ne reconnut aucune des constellations dont il était familier. En revanche, il remarqua que l’une d’elles était très lumineuse. Il lui sembla même que c’était un petit disque, et non un point lumineux.

« Ce n’est pas une étoile, mais une planète, lui expliqua Naywela. C’est Bêta Pictoris, la seconde planète de notre système. Elle est de grande taille est assez proche de la nôtre, c’est pourquoi on la voit bien.

— Plus grande que la Terre, tu veux dire ?

— Oui, à peu près comme Gamma Pictoris. Il y a deux fois plus de surface que sur la Terre, et comme notre planète est dépourvue d’océan, les surfaces habitables sont gigantesques. À l’origine, tout était occupé par des forêts, des marécages et des lacs. Nous n’avons que très peu déboisé et c’est la forêt qui nous nourrit.

— Et les femmes que vous tuez.

— Les Pictorisiennes sont dures entre elles mais elles respectent la nature. Avec le temps, tu accepteras nos coutumes.

— Je n’en suis pas sûr. »

Franck caressa une cuisse d’Irkhena collée contre la sienne. Elle avait une belle jambe bien galbée, recouverte d’une peau souple, blanche et dépourvue de toute pilosité. Il la trouvait plus satinée que celle de Naywela, ce qui était normal pour une femme encore très jeune. Était-il en train de s’attacher à elle ? Elle était une pauvre innocente à sauver tandis que Naywela jouait le rôle du bourreau. Il reconnaissait néanmoins que sa compagne l’avait laissée en vie pour lui montrer qu’elle avait un cœur, et il espérait qu’elle était vraiment devenue plus humaine que les Pictorisiennes.

 

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