Orgie en mer

Franck est un homme d’affaires en vacances sur la Côte d’Azur, fortuné comme il se doit, séducteur et ne dédaignant pas la compagnie des femmes. Il rencontre Amélie, une très belle demoiselle, dévergondée au comportement provocateur. Elle se donne immédiatement à lui. Il lui propose alors de participer à une partie fine qu’un milliardaire, Jérôme Guyot, organisera sur son yacht le lendemain, dans le plus grand secret. Fasciné par elle, il fait l’impasse sur le mystère qui entoure cette femme.

La suite de cette nouvelle est Soleil rouge.

Orgie en mer | Erika Sauw

Format ePuB ou Amazon Kindle

88 pages (format PDF)

Prix : 2,49 €

ISBN : 979-10-91549-77-6


Extrait

Franck Devert était assis sur la terrasse d’un café, près d’une plage de la Côte d’Azur. En ce milieu de mois d’août, les lieux étaient bondés de touristes habillés de manière légère, à la peau déjà bien bronzée. Il était pourtant seul à une table, en pantalon blanc et chemisette grise. Son élégant costume, contrastant beaucoup avec celui des vacanciers, était complété par une Rolex qu’il exhibait avec la plus grande fierté. Ses cheveux bruns, ses yeux vaguement plissés sous de longs sourcils, son menton puissant et son air mutin attiraient les regards féminins, mais son attention était fixée sur une seule personne : une jeune femme assise deux tables plus loin, les jambes croisées et le genou couvert par une élégante jupe en dentelles blanches. Tout comme lui, elle était seule et assez bien vêtue. Sous sa blouse vaporeuse, on devinait les bonnets durs d’un soutien-gorge. Ses bras et ses jambes étaient curieusement très blancs, comme si elle ne s’était jamais exposée au soleil – elle se trouvait à présent sous un parasol. Pourtant, cet épiderme souple et lisse était très agréable à contempler, et y passer les mains devait procurer un rare plaisir. Elle offrait un fort contraste avec sa longue chevelure d’un noir de jais.

Elle n’était manifestement pas ici comme touriste. Franck la considérait comme son alter-ego féminin. Elle avait plusieurs fois tourné la tête vers lui, mais il lui avait été impossible de savoir si elle l’avait vraiment regardé, car elle portait des lunettes de soleil qui ne laissaient rien voir de ses yeux.

De toute façon, Franck se sentait sûr de lui. Il finit par quitter sa table avec son verre de bière pour s’asseoir en face de cette énigmatique beauté.

« Bonjour, dit-il.

— Bonjour, répondit-elle en arrondissant ses lèvres.

— Comment se fait-il qu’une aussi jolie femme soit installée seule sur cette terrasse ?

— Maintenant, je ne suis plus seule.

— Je ne vous dérange donc pas ?

— Absolument pas. »

La femme gratifia Franck d’un sourire réjouissant.

Elle n’attendait que cela ! déduisit-il en son for intérieur.

Il constatait encore une fois l’effet de son charme sur la gent féminine.

« Je m’appelle Franck Devert, déclara-t-il.

— Amélie, répondit-elle d’une manière toujours aussi légère.

— Ah ! Et… puis-je savoir ce qui vous a amenée ici, Amélie ? Vous n’êtes pas une vacancière comme les autres.

— Non, je ne le suis pas.

— Cela se voit. Vous habitez ici ?

— Oui, pour le moment.

— Ce qui signifie quoi au juste ? »

Amélie leva son verre et referma ses lèvres sur la paille pour aspirer un peu de thé glacé.

« Êtes-vous un policier ou un journaliste ? s’enquit-elle. Vous ne cessez de me poser des questions.

— Pas du tout ! répondit Franck en riant. Je vous trouve simplement… Disons que vous éveillez ma curiosité. »

En dépit de son costume élégant, Amélie ne portait aucun bijou, à part un lourd bracelet au poignet gauche. Elle n’avait même pas une seule bague à ses doigts.

« Alors qui êtes-vous ? demanda-t-elle encore.

— Un homme d’affaires. Je passe ma vie à négocier de gros contrats. »

À cause de ces malheureuses lunettes, Franck ne put voir s’il avait réussi à impressionner Amélie. C’est toujours gênant de discuter avec quelqu’un dont on ne voit pas les yeux.

« Et vous êtes au repos ? continua-t-elle.

— Exact. Je fais ici une escale de quelques jours, mais le travail ne me quitte jamais vraiment. L’un de mes bons amis, Jérôme Guyot, fait également relâche ici… sur son yacht. C’est le P.-D.G. de Systeck. »

Un mouvement de tête d’Amélie révéla son intérêt.

« Du beau monde, murmura-t-elle.

— Je peux vous introduire dans son entourage, si vous le voulez.

— Je n’y vois pas d’inconvénient… quoique j’espère pou-voir me contenter de vous. »

Une chaleur subite gagna Franck face à l’audace de cette femme.

« Que faites-vous exactement ici ? questionna-t-il.

— Je suis à la recherche de beaux mâles.

Ah oui ? … Euh…

— De beaux mâles bien membrés, compléta Amélie. Si vous avez un instrument de bonnes dimensions, j’aimerais beaucoup l’essayer. »

Franck resta un moment estomaqué par cette réponse, aussi violente qu’un coup de poing mais tellement excitante. Son sexe, dont la longueur était sans doute suffisante pour plaire à Amélie, commença aussitôt à se durcir. Mais il tourna la tête pour voir si ces paroles étaient tombées dans d’autres oreilles que les siennes. Vu l’absence de réaction des vacanciers, cela ne semblait pas être le cas.

« J’ai loué une suite dans un hôtel à deux pas d’ici, dit-il à voix basse en se penchant vers Amélie, les coudes posés sur la table. Nous devrions nous y rendre pour continuer notre discussion.

— Vous me permettez de terminer mon thé ?

— Bien entendu. Et je vous paierai votre consommation. »

Franck regarda la jeune femme siroter tranquillement sa boisson.

« Vous êtes un homme galant, déclara-t-elle quand son verre fut vidé au trois quarts.

— Et vous, vous n’avez pas froid aux yeux.

— Quand il fait trente-cinq degrés, jamais. »

Donc, elle a de l’humour. Je me demande quelle est la part de provocation dans ses paroles.

Il termina lui-même son verre puis il continua à regarder Amélie, qui était toujours détendue. Il fut de plus en plus convaincu qu’elle s’amusait à ses dépends. Mais pour être aussi à l’aise avec un homme de son rang, il fallait avoir de la trempe.

« Avez-vous l’habitude de fréquenter les hommes d’affai-res ? demanda-t-il.

Non, pas particulièrement.

— Y a-t-il des personnes influentes dans votre entourage ?

— Oui. Mon employeur.

— Et vous êtes employée par qui ? »

Amélie attendit d’avoir terminé son verre pour répondre :

« Secret défense.

— Ne serait-ce pas l’armée, par hasard ? »

Cette fois, la jeune femme eut un franc sourire. Franck imagina que ses yeux, forcément splendides, s’illuminaient derrière ses lunettes.

« Pensez ce que vous voulez, dit-elle. Moi, je fais la chasse aux beaux mâles munis d’une superbe queue. Le problème est que pour savoir si elle vraiment appétissante, il faut la voir en ér… »

Franck toussota pour couvrir les paroles d’Amélie, puis il héla un serveur et lui demanda la note. Pendant ce temps, la sulfureuse jeune femme arriva à maintenir sa langue.

D’un élégant mouvement, elle prit son sac en se levant et suivit Franck quand il quitta la terrasse. Elle portait des sandales argentées à talons pointus mais pas très hauts, qui lui donnaient une démarche gracieuse. En regardant ses pieds, Franck remarqua que leurs ongles n’avaient pas été teints. Il en était de même d’ailleurs, des ongles des mains. Quant à son maquillage, il se réduisait à du rouge à lèvres.

À vrai dire, elle n’avait besoin d’aucun artifice pour être belle. En la détaillant du coin de l’œil, tout en marchant à côté d’elle, son compagnon acquis la certitude de n’avoir jamais rencontré de femme aussi séduisante, dont chaque parcelle du corps était un appel à l’adoration et à l’amour. Pourtant, il avait les moyens d’attirer les plus belles créatures de ce monde.

Ils marchèrent un instant sur le trottoir. De l’autre côté de la rue, descendait une plage semée de corps presque nus. Il s’y trouvait quelques jeunes femmes qui auraient attiré le regard de Franck en d’autres circonstances. Plus loin, s’étendaient les eaux éclaboussées de soleil de la Méditerranée, vers laquelle Amélie s’abstenait de tourner la tête. Ce n’était sans doute pas sans raison qu’elle portait ces lunettes.

« Vous ne pouvez pas supporter la lumière ? demanda Franck.

— Mes yeux sont trop sensibles.

— Et c’est pour cette raison que votre peau est toute blanche ?

— Oui.

— Dommage d’habiter ici et de ne pas pouvoir profiter du soleil… C’est par ici. »

Franck invita sa compagne à prendre une petite rue encombrée de voitures en stationnement qui partait vers la gauche.

« Je vous ai expliqué la raison de ma présence, répondit Amélie.

— Ah oui ! Les hommes… Vous aimez être provocante ?

— Pas du tout. Je me suis décrite telle que je suis : une chasseuse de gros phallus. J’ai l’intention de vérifier tout de suite si le vôtre me convient.

— Ne me dites pas que vous ne ressentez aucun plaisir à parler aussi crûment.

— Si, bien sûr. Mais je ne dis que la vérité.

— Et si jamais mon… sexe vous convient, que se passera-t-il ?

— Alors je vous trouverai digne d’intérêt.

— Rien d’autre ne vous intéresse en l’homme ?

— Non, rien.

— Vous exagérez ! Quand je vous ai parlé de Jérôme Guyot, j’ai retenu votre attention. “ Du beau monde ”, vous avez dit.

— Quand on me parle d’hommes, je suis toujours intéressée.

D’hommes riches en particulier ?

— Vous ne m’avez pas comprise. J’étais ironique.

— Vous refuseriez de les fréquenter ?

— Tout dépend de leurs capacités sexuelles. »

Franck évita pour le moment de dire que dans ce cas, Amélie serait ravie d’être présentée à ses amis, car ils ne vivaient pas du tout comme des moines. Bien loin de là ! Ils passaient certes beaucoup de temps au travail, parfois trop pour avoir une famille, mais ils se délassaient dans les bras de jolies femmes, le plus souvent payées pour cela. Délassement qui tournait souvent à la baise pure et simple, voire à l’orgie. C’était précisément pour cette raison que Franck avait été invité sur le yacht de Jérôme Guyot, le lendemain. Ce grand patron était marié et père de famille, mais il ne croisait son épouse qu’une fois par mois et ne satisfaisait pas ses besoins sexuels grâce à elle. Il lui fallait de la chair plus fraîche.

Tout ceci était ultra-secret. Franck devrait s’efforcer de mieux connaître Amélie pour en parler. Si vraiment elle était une grande amatrice d’hommes, ce serait l’idéal.

Ils poussèrent la porte d’un hôtel qui ne ressemblait pas de l’extérieur à un palace, mais ses couloirs dégorgeaient de luxe. On marchait sur des tapis rouges à motifs dorés, dans une lumière ambrée que réfléchissaient des piliers de marbre. Il n’était pas possible de rencontrer des vacanciers en tee-shirt. Tout le monde y était aussi bien habillé que Franck et Amélie.

Ils prirent un ascenseur qui les fit monter au quatrième étage, parcourent quelques mètres dans un couloir plus étroit que celui du rez-de-chaussée et s’arrêtèrent devant une porte que Franck ouvrit grâce à une clé magnétique.

Ils passèrent ainsi de la pénombre à la lumière, car la suite était orientée au sud. Derrière les longs rideaux blancs de toutes ses pièces, on apercevait la mer.

« Le soleil est atténué, déclara Franck. J’espère qu’il l’est suffisamment pour vous. Les gens sont prêts à payer très cher pour avoir une telle vue.

— Ça ira. »

Amélie traversa le salon en posant son sac sur une table. Elle s’approcha d’une porte-fenêtre, fit monter les rayons du soleil jusqu’à sa ceinture et s’arrêta.

Franck resta près de la porte en attendant cet événement dont il rêvait depuis ce qui lui semblait une éternité : qu’elle enlève enfin ses lunettes.

Elle le fit mais elle continua à lui tourner le dos. Il la rejoignit alors, en marchant sur une épaisse moquette qui absorbait le bruit de ses pas, puis il poussa doucement une main sur son épaule droite. Elle se retourna lentement et le regarda.

Il en eut la respiration coupée. Les yeux d’Amélie, surmontés de longs cils noirs, étaient d’un bleu inimitable, plus profond et rayonnant que l’azur du ciel. Ils étaient comme des bijoux dans l’écrin d’albâtre de son visage. Cette femme était d’une beauté inouïe.

Un sourire se dessina au coin de ses lèvres.

« Eh bien, vous avez avalé votre langue ? murmura-t-elle.

— C’est que… Vous êtes…

— Jolie ?

— Plus que cela.

— Alors qu’attendez-vous ? La beauté est faite pour être profanée. Arrachez mes vêtements, sortez votre bite et enfon-cez-la dans mon cul. Défoncez-moi et faites gicler votre sperme. »

Joignant le geste à la parole, Amélie posa une main sur l’entrecuisse de Franck et fit aussitôt durcir son sexe à travers son pantalon. Elle le palpa pendant une dizaine de secondes avant de s’agenouiller et de défaire sa ceinture, de déboutonner son pantalon et d’ouvrir sa braguette. Elle sortit de son boxer une longue tige de chair à la peau souple sous laquelle couraient quelques veines où le sang pulsait.

« Je crois que nous sommes faits pour nous entendre, jugea-t-elle. Tu as la bite qu’il me faut. »

Elle la décalotta et en suça doucement le gland. Franck la laissa faire, en plongeant les mains dans la masse veloutée de ses cheveux. Il crut qu’elle allait continuer sa fellation, mais elle s’arrêta et leva les yeux vers son compagnon.

« Alors ? fit-elle. Tu restes comme ça sans rien faire ?

— Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?

— Arrache mes vêtements ! Déchire-les !

— Mais…

— J’aime me faire brutaliser. Je me fous du reste. »

Franck s’agenouilla à son tour, empoigna la blouse d’Amélie et l’ouvrit d’un coup sec. Le tissu cria quand il fut écartelé. Une délicieuse poitrine apparut, dont la double colline était cachée par le soutien-gorge blanc. Franck l’abaissa pour découvrir ces trésors : des tendres rondeurs de chair surmontées de gros boutons roses qu’il pinça et fit tourner entre ses doigts. Amélie émit des halètements sonores témoignant du plaisir qu’elle ressentait. Les mains de Franck coururent également sur ses épaules, ses bras, sa taille, ivres de leur douceur, puis elles dégrafèrent son soutien-gorge, qui tomba sur les restes de sa blouse.

Il plaqua Amélie contre lui pour donner sur sa bouche un baiser profond et humide auquel elle répondit avec fougue. Sa langue s’enfonça dans la cavité buccale de la jeune femme tandis qu’elle prenait son sexe à pleine main et le rendait dur comme de la pierre par ses caresses vigoureuses. Elle œuvra si bien que Franck sentit déjà son éjaculation se préparer. Il faut dire qu’il n’avait pas goûté à une femme depuis presque deux semaines.

Il dut mettre fin à ce baiser, obligea Amélie à se retourner et la poussa en avant. Elle se retrouva à quatre pattes. Déchirer sa jupe pour l’enlever aurait été stupide, car il suffisait d’ouvrir une fermeture éclair. Le déshabillage de la jeune femme se poursuivit donc d’une manière civilisée mais se termina plus brutalement, quand Franck s’attaqua à sa culotte échancrée. Un seul geste rageur suffit à la transformer en un déchet inutilisable.

Amélie ne portait désormais plus que ses sandales et offrait aux yeux éblouis de son amant une paire de fesses aussi blanches que tout le reste de son corps, entre lesquelles se nichait une fissure rouge où il mit son index. Le doigt écarta les petites lèvres et commença à explorer l’intimité moite d’Amélie. Elle émit des « Ah ! » en se trémoussant. Il se rendit vite compte que le moindre mouvement de son doigt avait un puissant effet sur la jeune femme, dont le vagin était apparemment très sensible, et il ne pouvait que s’en réjouir.

« Enfonce-moi ! » cria-t-elle.

Il se débarrassa de ses vêtements, qui contenaient un préservatif à utiliser en cas de copulation urgente. Pour le séducteur qu’il était, ce genre d’accident pouvait survenir à n’importe quel moment et il en avait l’illustration. Il le déroula sur sa lance avant de la planter dans la chair d’Amélie. Très vite, il effectua d’amples et rapides va-et-vient, frappant la croupe de son amante avec son bassin et maltraitant ses muqueuses secrètes. Elle ondula au rythme de ses coups en poussant des hurlements inarticulés, entre lesquels émergeaient par moments des paroles compréhensibles : « Plus fort ! Plus fort ! ».

Mais Franck était déjà au maximum de ses capacités et il ne pouvait continuer ainsi sans précipiter son orgasme, d’autant plus que le vagin d’Amélie serrait son membre de plus en plus fort. L’inéluctable se produisit très vite. Tout en poussant un rugissement, il expulsa un flot de sperme. Son extase fut presque insoutenable.

Il se tint un bref instant immobile, planté en elle, puis il retira un pénis recouvert d’un latex fripé que les secrétions féminines avaient rendu aussi glissant qu’une anguille. Il jeta son préservatif puis il revint auprès d’Amélie, ses fesses posées sur ses talons et son pénis reposant entre ses cuisses. Son amante s’était effondrée sur cette épaisse moquette où ils venaient de faire l’amour comme des sauvages. Sa « profanation » ne l’avait rendue que plus désirable. S’il l’avait pu, il l’aurait prise encore et encore. Il posa une main sur sa jambe droite et se mit à la caresser, d’une manière très douce, commençant par son pied et remontant vers son genou. Elle ne réagit pas mais une lumière brilla dans ses yeux, qu’elle tourna vers lui.

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