Le jeu de la séduction et de la mort – 9

Chapitre 7

Après le déjeuner, tout le monde faisait la sieste. Lors des grandes chaleurs, il n’était pas possible de déroger à cette règle. Léo s’allongea tout nu sur son lit, fit un rêve durant lequel une jeune fille en robe rose chanta une chanson, puis il se réveilla avec une érection magistrale. Assise à côté de lui, Amalia contemplait son phallus.

« Vous ne voulez pas en profiter ? demanda-t-il. Ou faut-il encore que j’essaie de vous violer ?

— Non. Gardez votre force pour les concurrentes.

— Je suis à tout fait capable de faire l’amour à trois ou quatre femmes en une journée.

— D’abord, si nous allions au cinéma ? Je vous propose de découvrir Maylis, une fille qui est arrivée juste avant vous. Vous allez voir que son accueil a été différent du vôtre. »

Amalia prit une télécommande placée sur une table de chevet. L’écran mural montra une chambre sans fenêtres semblable à celle où Léo avait retiré ses habits. Une jeune blonde à la peau claire était assise sur une chaise, face à un individu au corps massif qui paraissait deux fois plus âgé qu’elle. C’était Maylis et Jared. La première paraissait intimidée par l’homme avec lequel elle parlait. Léo la trouva différente d’Amalia mais tout aussi désirable. Il y avait de la rondeur et de l’éclat sur son visage. Alors que son corps était encore partiellement caché par une robe, le jeune homme commença à se toucher le pénis.

« Je sais, déclara Maylis d’une voix enrouée.

— La plupart des gens regardent ce jeu pour assister à la mort de jolies filles, pas pour voir des garçons se faire trucider. Mais si l’on ne donnait pas aux participantes la possibilité de se défendre et de repartir victorieuses, le jeu n’aurait plus aucun intérêt. Il ne pourrait même pas être organisé puisqu’il s’apparenterait à une série d’assassinats. Légalement, il faut qu’il y ait des combats. »

Jared se tut un moment avant de reprendre :

« Ceci dit, une part du public applaudit quand un garçon se fait couper la bite. Vous ne serez pas surprise d’apprendre que ce sont principalement des femmes. Voilà pourquoi le succès de notre jeu a dépassé celui de Gladiatrices, qui ciblait des téléspectateurs purement masculins. »

Maylis ne put réprimer un sourire.

« Maintenant, je vous demande de vous déshabiller », reprit-il.

De toute évidence, Maylis n’était pas une fille délurée. Sa robe plutôt sage, bien que courte, n’avait quasiment pas de décolleté.

Elle accepta néanmoins de se lever, de défaire son vêtement et de le poser sur sa chaise. Elle affronta le regard de Jared et acheva son effeuillage en faisant glisser sa culotte sur ses jambes. Ne sachant que faire, elle resta ainsi, les bras le long du corps.

La nature l’avait dotée d’une généreuse paire de seins à la peau encore plus pâle que celle de ses jambes, que Léo s’imagina caresser ou écraser entre ses doigts, ainsi que de hanches et de fesses à l’avenant. Son sexe rasé n’était guère visible, bien que son bas-ventre apparût en gros plan sur l’écran.

« Excellent ! jugea Jared. J’en connais beaucoup qui se masturberont en vous regardant sur leurs écrans. »

Les joues de Maylis rosirent et le pénis de Léo retrouva sa turgescence maximale, aidé par quelques coups de doigts.

Cette fille, je veux me la faire, se dit Léo.

Bien que les autres participantes ne lui eussent pas encore été présentées, il savait déjà qu’elle était une perle rare. Elle serait certainement la cible d’autres garçons, mais le partage d’une fille était parfaitement possible : il y a des viols collectifs.

Léo s’imagina tracer des sillons rouge sang sur cette peau d’albâtre. C’était souvent avec leurs propres poignards que les filles étaient tuées.

Jared se leva pour la guider vers la douche, montrant un pantalon boursouflé par son érection.

Il y eut ensuite une coupure et Léo vit la jeune fille sous un jet d’eau, la peau et les cheveux ruisselants. Il apprécia particulièrement le passage où elle se lava les seins et mit la main entre ses cuisses, tout en se regardant dans le miroir, mais il eut beau se rapprocher de l’écran, il n’y vit quasiment rien.

Quand Maylis quitta la douche, elle trouva Jared entièrement nu, un splendide phallus dressé vers elle. Il était moins long mais plus épais que celui de Léo.

« Allongez-vous sur le lit », dit-il.

Maylis s’exécuta en posant la tête sur un oreiller. Elle plaça d’abord ses jambes l’une contre l’autre, puis les écarta. Léo découvrit une vulve aux fines lèvres roses, en bas de laquelle une ouverture sombre apparaissait.

« Mon but n’est pas de vous apprendre en quelques minutes le métier d’actrice porno, poursuivit Jared, mais il est bon que vous soyez à l’aise devant les caméras. Vous êtes filmée en ce moment, afin que les garçons puissent vous voir. Caressez-vous jusqu’à ce que vous ressentiez du plaisir. »

Maylis commença par s’attaquer à ses seins. Elle les effleura un moment et en agaça les boutons avant de glisser les mains vers ses hanches, en utilisant la paume plutôt que les doigts. Ces lents mouvements de rotation amenèrent ceux-ci près de son sexe, dont elle froissa les nymphes. Son intimité béante et ses doigts aux ongles limés emplissaient l’écran.

Léo n’arriva plus à se retenir. Il se jeta sur Amalia, assise devant lui sur le lit et s’empara de ses seins pour les malaxer sauvagement. Elle ne lui opposa aucune résistance et inclina au contraire la tête en arrière, offrant à Léo l’effleurement de sa chevelure. Le phallus de celui-ci se frottait contre le bas de son dos. La liberté de disposer enfin de ce corps convoité depuis son arrivée rompit la digue de ses désirs. Il savait maintenant qu’il aurait pu la brutaliser. Les hôtesses étaient recrutées pour leur capacité à subir les assauts de mâles dominateurs. Pourtant, il ne fit que lui passer les mains sur la peau souple de son torse et de ses cuisses, afin de s’enivrer de sensations tactiles. Lors des chaleurs extrêmes, les rapports sexuels n’étaient pas toujours agréables. Il valait mieux s’exercer dans cette pièce modérément chaude.

À présent, Maylis faisait entrer et sortir un doigt de son vagin, tout en laissant son autre main errer sur sa poitrine. Elle s’en était allée sur la rivière de sa jouissance. Jared s’était mis debout pour la regarder en caressant lentement son phallus, puis il s’était allongé sur elle. Léo voyait désormais une paire de fesses charnues s’activer entre les jambes de la jeune fille. Les gémissements puis les cris de celle-ci emplissaient la chambre.

Le vagin d’Amalia avait de même été investi par les doigts fureteurs de son compagnon. Ils y trouvaient une moiteur encourageante. Les lèvres entrouvertes de la jeune femme émettaient des sons modulés par les caresses intimes.

Quand l’envie de pénétration devint trop pressante. Léo la fit changer de position. Elle monta sur le lit pour lui présenter sa croupe. Il regarda un moment la superbe raie comme il l’aurait fait avec un gâteau avant de le dévorer, puis il y planta son membre et entreprit un ramonage vigoureux. Trop occupé à chercher sa jouissance, il ne s’aperçut pas que l’écran s’était éteint. Les seuls cris qui résonnaient étaient ceux d’Amalia, dont la tête reposait sur le lit, secouée par les coups de reins du jeune homme.

Le sentant ralentir, elle s’écarta de lui et se mit sur le dos. Comprenant ce qu’il avait à faire, Léo se masturba jusqu’à l’explosion finale. Plusieurs jets successifs frappèrent le ventre et la poitrine de son hôtesse.

« Bravo ! fit Amalia. Vous venez de faire votre première vidéo pornographique. Elle sera diffusée ce soir. »

Léo resta silencieux car il continuait à serrer son pénis, où la jouissance ne s’était pas encore éteinte.

« Il faut toujours que les spectateurs vous voient éjaculer, reprit Amalia. Ou alors, votre partenaire doit rendre du sperme. Vous avez déjà vu ça ?

— Oui, fit Léo sans comprendre ce qu’elle voulait dire.

— Un vagin qui rend du sperme, ça vous dit ? »

Amalia se mit debout, faisant tout de suite couler les traces de stupre sur sa peau. Elle se dirigea vers la salle de bains et en revint propre.

« Vous n’êtes finalement pas si méchant que ça, opina-t-elle.

— Qu’est-ce que ça veut dire ?

— D’abord, vous avez renoncé à me violer, et ensuite, vous m’avez prise d’une manière assez… classique. »

Léo était assis sur le lit, le sexe encore humide tombant entre ses cuisses et les coudes posés sur ses genoux. Même s’il avait connu un bel orgasme, il n’avait pas l’air heureux.

« Ça ne m’empêchera pas de faire ce qu’il faut, répondit-il.

— Sans état d’âme ?

— On va dire que c’est pour la bonne cause. Et si tout le monde est volontaire, il n’y a pas de problème.

— Maylis vous tente ?

— Oui.

— Mais je vais vous présenter d’autres filles. Il nous reste du temps. »

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