Prêtresses du sexe – 6

Chapitre III


Les rayons du soleil nous réveillèrent presque en même temps. Nous nous assîmes d’un seul mouvement. Sans que je susse pourquoi, cette nouvelle journée m’emplissait d’optimisme. Peut-être le bonheur que je ressentais était-il simplement dû à la présence d’Ilouwa. Nous nous regardâmes avec des sourires d’amoureux, mais je n’osai pas la toucher avant d’avoir fait mes ablutions. Je descendis du lit pour me soulager la vessie, en me souvenant de l’exercice que ma handaï m’avait recommandé. Elle-même s’accroupit au-dessus de son pot, tournée vers moi comme pour me montrer ce qu’elle faisait. Je regardai le jet d’urine tombant de sa vulve.

Je ne ressentais aucune envie de m’habiller. Mes trois compagnes étaient toutes nues, et je trouvais qu’ainsi, nous formions une famille idéale. Ahhina s’approcha de moi pour faire ma toilette. La proximité d’Ilouwa avait commencé à redonner du volume à mon membre, mais quand ma servante le prit entre ses mains expertes, il retrouva sa pleine dureté. Les gestes d’Ahhina n’étaient pas seulement dictés par son travail ; je ne le voyais que trop bien. Elle caressait mon phallus avec envie, et moi, j’avais l’impression que mon corps tout entier était enveloppé par ses doigts.

« Ça va être comme cela tous les matins ? demandai-je.

— Pourquoi pas ? fit-elle avec un regard provocant. Enfiler une petite servante, c’est une excellent moyen de se mettre en forme pour la journée. »

Elle donna un coup de langue sur la peau tendue de mon gland. Cette fois, je sentais que je n’allais pas pouvoir échapper à mon devoir de maître. Ilouwa nous regardait sans rien dire et n’attendait que cela.

Ahhina se retourna et s’éloigna un peu de moi. Elle se mit à quatre pattes à même le sol, sa tête posée par terre – son lit n’étant guère plus confortable que le dallage. Elle glissa ensuite sa main droite entre ses cuisses pour écarter ses petites lèvres, offrant à mes yeux la profondeur obscure de son vagin, que j’admirai en connaisseur. Je me félicitai d’avoir choisi une telle servante.

Je me levai donc pour la rejoindre. Après une petite hésitation, j’explorai son orifice avec ma langue tout en chatouillant son clitoris. Elle n’était pas de ces femmes qui mouillaient beaucoup, même si son désir était parfaitement perceptible. J’en sentais le goût sur ma langue. Néanmoins, son vagin était suffisamment humide. J’y plantai ma lance et me mis à frotter son intérieur douillet. J’étais parfaitement à l’aise dans son ventre et ses halètements témoignèrent bientôt de son contentement. Je lui caressais ses fesses sur toute leur superficie tandis qu’elle masturbait sa perle rose.

Nous n’étions pas les seuls à commencer notre journée ainsi, comme en témoignaient les cris provenant d’une autre chambre. Les halètements de Ahhina se firent plus saccadés et je sentis les parois de son vagin se resserrer sur mon sexe. Je continuai à m’activer tandis que son extase la secouait de la tête aux pieds, mais je dus m’arrêter quand ma semence monta. C’était bien sûr peu satisfaisant mais cette interruption avait l’avantage de laisser mon désir entier. Dès que je fus debout, Ahhina se mit à genoux et avala mon gland pour lécher son propre jus, amoureuse de ce membre qui venait de lui donner tant de plaisir. Elle l’aida à explorer sa bouche.

Quand je fus de nouveau prêt à jouir, elle fut obligée de s’arrêter.

« Si j’éjacule malgré moi dans ta bouche, est-ce que je serai puni ? m’enquis-je.

— Si c’est involontaire, ça se voit.

— Peut-il arriver qu’une servante avale le sperme d’un homme et n’en dise rien ? »

Ahhina m’adressa un reproche du regard, sourcils froncés. Elle continuait à tenir mon phallus comme si sa vie en avait dépendu.

« Si cela se produisait, Welouma le saurait », répondit-elle.

Je me tournai pour regarder Ilouwa. Elle ne prêtait aucune attention à notre bavardage incorrect, car sa servante était en train de lui masser les cuisses et les grandes lèvres, et pour la première fois, je vis sur son visage le plaisir qu’elle prenait à cette toilette intime. Les relations sexuelles entre femmes n’étaient sûrement pas à l’honneur dans ce temple, mais les prêtresses étaient si proches de leurs servantes qu’elles se comportaient quasiment comme des amantes.

J’en avais terminé avec Ahhina. Croyant que j’attendais de prendre Ilouwa, Hantiwa se releva et descendit du lit. Ce fut cependant vers moi qu’elle se dirigea, et elle frotta son corps contre le mien, des jambes aux épaules. Je laissai mes mains errer sur ses hanches puis dans son sillon fessier. Le contact de cette nouvelle partenaire attisa ma flamme.

« Tu dois profiter des trois femmes qui sont dans ta chambre, me recommanda-t-elle.

— Je n’y manquerai pas, répondis-je.

— L’homme qui t’a précédé nous faisait jouir chaque matin, sa servante et moi. C’était la première chose qu’il faisait après sa toilette. Après, il s’emparait de ma maîtresse.

— Ah ! »

Je ne fis pas de commentaire et je ne désirai pas en savoir plus sur cet individu.

Hantiwa était aussi désirable que les autres femmes de ce temple, même si ses seins étaient un peu trop petits pour mon goût. Tout comme les prêtresses, les servantes étaient choisies pour leur beauté. Elles restaient dans le temple de quinze à vingt ans. Comme leurs connaissances sur les arts du sexe n’étaient guère inférieures à celles de leurs maîtresses, elles devenaient fréquemment courtisanes, mais à cause de leur statut inférieur, qui leur interdisait de trouver un mari dans l’aristocratie waritte, elles n’avaient pas le prestige des prêtresses.

Hantiwa n’essaya pas de me retenir. Je m’allongeai sur le lit et Ilouwa me chevaucha. Je revins dans son vagin avec le même bonheur que la veille, dans la même position.

« Pour nous deux, c’est le meilleur moyen de nous contrôler, déclara-t-elle. Quand tu sens que ton sperme est sur le point de jaillir, bloque-le comme je te l’ai enseigné. Le jet étant puissant, tu dois agir avec force pour empêcher ton éjaculation. Bien sûr, tu n’y arriveras pas aujourd’hui, mais il faut essayer. »

Puisque je m’étais déjà bien échauffé sur Ahhina, le volcan que j’avais entre les jambes ne tarda pas à cracher sa lave, mais je la bloquai du mieux que je le pus. Ilouwa s’immobilisa, les yeux baissés sur sa vulve, comme si elle avait pu sentir les quelques gouttes de semence qui giclaient en elle.

« Je crois que j’en ai lâché un peu, dis-je. Mais mon jet a bien été arrêté, il me semble. »

Ilouwa releva son bassin et nous regardâmes mon gland. À part l’abondante liqueur de mon amante, je n’y vis rien de particulier. Les gouttes de sperme que j’avais offertes à Ilouwa avaient disparu dans son vagin. Comme il fallait s’y attendre, j’avais pris assez peu de plaisir.

La veille, c’était à ce moment que Mélanopos était arrivé. En cette nouvelle matinée, je n’aurais pas apprécié qu’Ilouwa reçût une visite semblable, car je voulais continuer à savourer le bonheur d’être « en famille » avec ma compagne et nos deux servantes. Mais peut-être que si cela s’était produit, j’aurais ressenti un plaisir pervers à voir un autre homme enfourner son pénis dans Ilouwa. Mon problème était que j’avais peur de la perdre. Après une deuxième nuit passée dans ses bras, mes craintes avaient diminué car j’avais une croyance plus ferme en la sincérité de ses sentiments.

Nos ébats s’arrêtèrent là. Nous refîmes une courte toilette puis nous nous habillâmes et nous prîmes notre petit déjeuner. Ensuite, Ilouwa se remit à tailler ma future tunique. Nous restâmes silencieux. Ma compagne ne me poussa pas hors de sa chambre comme la veille. Elle me laissa regarder son travail d’épouse, ce que je fis avec un véritable ravissement. Jusqu’à présent, je n’avais connu que de brèves aventures avec quelques jeunes filles et j’avais fréquenté des prostituées. Je n’étais pas marié, ce qui n’était nullement une anomalie dans mon pays. Les hommes attendaient souvent jusqu’à trente ans pour épouser une femme deux fois moins âgée qu’eux. Et c’était dans le temple des prêtresses-putains de Welouma que je découvrais pour la première fois le bonheur conjugal.

Je me rappelais toutefois qu’un homme pouvait venir à tout moment pour dresser sa queue sous le visage d’Ilouwa. Comme je ne me sentais pas tout à fait prêt à assister à ce spectacle, je pris la décision de me retirer. Je descendis du lit pour embrasser ma compagne.

« Je vais au gymnase, annonçai-je.

— Passe une bonne journée, répondit Ilouwa.

— Je n’ai pas le droit de revenir faire ma sieste ?

— Si la place est libre, rien ne t’en empêche. Sinon, tu trouveras toujours quelqu’un pour t’accueillir. »

Dans le couloir, je demandai la direction du gymnase à la première servante que je rencontrai. C’était une splendide blonde d’environ seize ans, avec un sourire éblouissant. Elle se proposa de me conduire à destination.

Comme elle se mit à marcher devant moi, je ne pus m’empêcher de contempler ses fines jambes à la peau diaphane et lisse comme du verre, et surtout la partie visible de ses cuisses. Son péplos était parcouru de soyeuses ondulations sur ses fesses, que j’imaginais molles et juteuses comme deux pêches géantes. Puisque je m’étais assez peu dépensé depuis mon lever et que j’avais retenu ma semence, je me remis à bander.

J’attrapai la jeune fille par un bras pour l’arrêter et lui faire face.

« Si l’on veut faire l’amour avec une servante, où faut-il aller ? demandai-je. J’imagine que l’on ne peut pas le faire dans un couloir.

— Non, ce n’est pas vraiment l’endroit. »

Elle devait sentir la bosse au bas de mon ventre. Nous étions quasiment l’un contre l’autre et je voyais ses mamelons poindre à travers le fin tissu de son vêtement.

Ce qui m’excitait en réalité, c’est que je trouvais en elle un peu de la perfection d’Ilouwa, même si les deux jeunes femmes ne se ressemblaient pas.

« Alors je t’intéresse ? demanda-t-elle en tâtant mon sexe à travers ma tunique.

— Tu es l’une des servantes les plus bandantes que j’aie rencontrées. Si je t’avais vue plus tôt, je t’aurais prise à mon service.

— On peut toujours changer, car je ne suis pas ta handaï. Mais il nous faut l’accord de mon présent maître.

— Nous en reparlerons. Tu t’appelles comment ?

— Wanzata. Si tu le veux, je me donnerai à toi au gymnase.

— Au gymnase ? fis-je avec un froncement de sourcil. Ce n’est pas fait pour ça.

— Ici, nous sommes dans le temple de Welouma, répondit Wanzata avec son plus beau sourire. Ne l’oublie pas. Tu es nouveau, n’est-ce pas ?

— Oui.

— Cela se voit. Tu verras qu’après ton entraînement, tu auras une excellente occasion de t’unir avec moi. »

Elle me prit par la main et nous nous remîmes en marche dans l’entrelacs des couloirs.

Leave a Reply