Le château entre les arbres – 9

Chapitre 4

En chemin, nous continuâmes à parler des mœurs et coutumes des naïades, mais la pluie vint perturber notre conversation. Je la perçus d’abord comme un grondement diffus : c’était le choc de grosses gouttes sur les feuillages. Puis elles traversèrent cet écran et tombèrent sur nous. Ma chemise colla vite à ma peau, alors que l’eau qui ruissela sur les corps des deux naïades devint un écrin liquide. Elles étaient comme au sortir de la rivière, et il me fut impossible de ne pas leur donner quelques caresses. Je passai ma main sous les fesses de Violla, où avaient séché les traces de mon sperme. La pluie allait bientôt tout enlever.

Louriana me proposa de m’arrêter sous une cabane déserte mais je tins à poursuivre ma route. Je voulais revoir Tchoudya, sans trop savoir pourquoi. Je m’étais fait à l’idée qu’elle était amoureuse de moi, mais ce n’était pas réciproque. Et pourquoi penser à elle alors que deux naïades me tenaient compagnie, offertes à tous mes désirs ?

Quand nous passâmes à côté d’un fourré de ronces, je vérifiai s’il avait des épines bien acérées et cherchai une volontaire pour y mettre les pieds.

« Il y a plus intéressant à faire, répondit Louriana. Pourriez-vous arracher l’une de ces branches ? »

J’examinai celles qui émergeaient du fourré. Il s’avéra impossible d’y refermer la main en évitant leurs épines, et même si je pouvais le faire sans me blesser, je ne parviendrais sûrement pas à arracher la branche à la seule force de mon poignet.

J’y renonçai. Louriana me fit alors un sourire en coin et prit la branche à pleines mains. Elle tira dessus en posant son pied près de la racine, dans le fourré, et l’ôta du sol comme elle l’aurait fait avec un roseau.

« Eh voilà ! » fit-elle avec un air victorieux.

Je regardai ses mains et y vis de petits points rouges. Sa peau d’apparence souple était comme du cuir. En y mettant assez de force, il était toutefois possible de la transpercer, et même de la faire saigner.

« Ça vous fait quel effet ? demandai-je en passant un doigt sur ses égratignures. Ne me dites pas que vous avez ressenti du plaisir !

— Si. J’en ai frissonné. »

Louriana remit les deux mains sur sa branche et s’en servit pour érafler ses seins. Voir les épines s’enfoncer dans sa peau et y laisser des traces rouges attisa les pulsions sadiques qui sommeillaient en moi, et accentua mon érection. J’aurais aidé Louriana à s’égratigner si je n’avais pas craint de me blesser.

Mais ce n’aurait été qu’un jeu innocent, dont le seul effet aurait été de faire jouir la naïade. Elle jeta la branche de rose et nous poursuivîmes notre chemin.

Nous nous trouvions toujours sous une pluie battante, qui était heureusement tiède. La nudité des deux naïades en paraissait maintenant compréhensible. Avec mes vêtements trempés, j’avais l’air pitoyable, mais une pudeur déplacée me fit rejeter leur proposition d’enlever ma chemise et nous nous remîmes en marche ainsi.

La pluie s’était arrêtée quand nous arrivâmes à Nevilok et quelques rayons de soleil s’arrangeaient même pour trouver un passage entre les nuages. La forêt s’ébrouait en exhalant une multitude de parfums et des gouttes d’eau continuaient à tomber des frondaisons. J’avais alors renoncé à porter ma chemise, si bien que je me présentai torse nu devant la maison de Tchoudya.

Ce fut elle qui en sortit la première, comme si elle avait eu le pressentiment de ma visite. Avançant sur la terre détrempée grâce à ses socques, elle salua d’abord mes deux élèves, indifférente à leur nudité. Elle vint ensuite vers moi, le visage illuminé par l’amour qu’elle me portait, mais elle s’abstint de me toucher.

« Je vous attendais avec impatience ! s’écria-t-elle.

— J’ai voulu faire une grande promenade, alors l’idée de vous rendre visite m’est naturellement venue, répondis-je.

— Entrez. Ma famille sera très contente de vous voir. »

Des poules caquetaient autour de nous, parmi les maisons et les arbres clairsemés. En bas de la colline où le village avait été bâti, j’apercevais des clairières où s’allongeaient les couleurs de potagers. La demeure de Vlaketine, le père de Tchoudya, n’était guère plus belle que les autres. On y entrait par une véranda ornée d’une treille, puis on pénétrait directement dans la salle à manger. Les murs étaient blanchis à la chaux, à l’intérieur comme à l’extérieur, et les fenêtres ne possédaient pas de vitre. En cette région qui ne connaissait pas d’hiver, c’était un luxe superflu.

Tchoudya laissa ses socques devant la véranda et j’enlevai mes bottes. Les deux naïades enlevèrent la boue de leurs pieds avec un peu d’eau, sous les yeux de Vlaketine, qui s’était précipité à leur rencontre. Cet homme d’une cinquantaine d’années était vêtu comme un forestier.

« Mesdemoiselles, c’est un honneur de vous accueillir chez moi ! s’écria-t-il. Mais je regrette de ne pas avoir été prévenu. Je n’ai pas grand-chose à vous offrir. Juste des haricots.

— Ça ira, fit Louriana. Nous sommes ici en tant qu’élèves de monsieur Sotchak. Votre fille vous a sûrement parlé de lui.

— Ah oui ! »

Vlaketine me serra vigoureusement la main et déversa maintes formules de politesse sur ma tête, alors qu’à demi dévêtu, je me sentais assez rustre. Tchoudya avait mis ma chemise à sécher devant un grand four, construit contre un mur de la salle à manger.

Peu de meubles reposaient sur le plancher de bois. Une table, un banc et quelques chaises étaient disposés près d’une fenêtre. Une autre chaise était posée contre un troisième mur, et elle était occupée par un vieillard au dos cassé par l’âge, aux orbites creuses surmontées de longs cils blancs et à l’arête du nez recourbée comme une faucille.

« Je vous présente mon grand-père Yrval, dit Tchoudya. Grand-père, c’est monsieur Enetol Sotchak, que je souhaite épouser. »

Je me retins de contredire Tchoudya. Tout ce que je ressentais envers elle était du désir sexuel. Il avait commencé à m’assaillir avant mon arrivée au village, mais cela ne pouvait se voir car j’avais coincé mon phallus entre mon bas-ventre et la ceinture de mon pantalon. Il fallait que je fisse attention puisqu’un mouvement imprudent pouvait faire apparaître mon gland.

Yrval ne me prêta aucune attention. Il fixait un regard de braise sur les naïades, occupées à discuter avec Vlaketine et son épouse.

« Toujours elles… marmotta-t-il dans sa barbe. Elles sont toujours là… »

Tchoudya, qui s’était penchée sur son grand-père pour lui parler, se redressa pour m’adresser un sourire :

« Excusez-le. Il n’a plus toute sa tête.

— Peut-être, mais je ne crois pas qu’il dise cela sans raison. »

Je me penchai à mon tour sur le vieillard pour lui demander :

« Pourquoi dites-vous qu’elles sont toujours là ?

— Toujours là, depuis tout ce temps… Toujours les mêmes…

— Pourquoi ? Elles devraient changer ?

— Changer ? »

Le regard d’Yrval quitta pour la première fois Louriana et Violla pour se diriger vers mon visage.

« Elles ne changent pas ? questionnai-je.

— Non.

— Que voulez-vous dire par là ? »

M’empoignant par un bras, Tchoudya m’éloigna d’Yrval.

« Laissez grand-père sur sa chaise, dit-elle. Vous aurez des conversations plus intéressantes avec moi. »

Sa main droite me caressa le torse et descendit vers mon pantalon. Ses gestes et son regard lubriques augmentaient mon désir, mais je restais troublé par les paroles du vieillard. Avait-il découvert que les deux sœurs étaient des naïades ? Elles pouvaient garder la même apparence pendant des décennies, voire des siècles.

Louriana se dirigea vers moi pour me demander de m’asseoir à table. Elle ne jeta à Yrval qu’un coup d’œil énigmatique.

« Vous voyez cet arbre à la fenêtre ? me demanda-t-elle ensuite. Est-ce que vous le connaissez ?

— Je ne crois pas. »

Elle parlait de la fenêtre qui éclairait la table. Je m’en approchai aussitôt et vis un arbre que j’avais déjà remarqué, enguirlandé de grandes fleurs rouges. Comme l’une d’elles se penchait jusqu’à la fenêtre, je découvris qu’elle émettait un puissant parfum. Cet arbre m’évoquait un magnolia, mais je voyais bien qu’il appartenait à une espèce qui m’était inconnue.

« Comment l’appelez-vous ? m’enquis-je.

— Un arovier. Vous n’en avez jamais entendu parler ?

— Non. À ma connaissance, il n’existe pas hors du comté. Il faudrait que je le cherche dans mes livres. J’y trouverai peut-être une description.

— Mais s’il n’existe pas ailleurs ?

— Des botanistes ont sûrement parcouru le comté en long et en large depuis des siècles et connaissent tout de sa flore. Ils venaient avant votre naissance, vous pouvez me croire. »

Je caressai une fleur et prélevai un peu de pollen sur le bout de mon index. La découverte de cette nouvelle espèce d’arbre me fascinait tant que j’en oubliai momentanément la proximité de mes séduisantes compagnes.

« Nous souhaitons aider ces arbres à se reproduire, m’apprit Louriana. C’est un travail qui devrait vous intéresser.

— Certainement ! Pour multiplier ces arbres, je vais faire des greffes.

— Comment ?

— Cela consiste à insérer un rameau ou un bourgeon d’arovier sur la tige d’un autre arbre qui débute sa croissance. Les tissus se soudent en formant un bourrelet. Vous ne connaissez pas cette technique ?

— Non. On peut donner naissance à autant d’arbres que l’on veut ?

— Si cela marche. Il faut faire beaucoup de greffes sur des espèces différentes et observer le résultat un à deux mois après. Mais ensuite, j’aimerais bien voir l’arbre pousser, et cela va demander beaucoup plus de temps.

— Vous pouvez rester ici aussi longtemps que vous le voulez. »

Louriana me donna un sourire qui était la meilleure des incitations à prolonger mon séjour.

Elle se tenait si près de moi que mon bras nu touchait le sien.

« Un arbre obtenu par greffe n’est pas toujours aussi robuste qu’un arbre issu d’une graine, repris-je. Pourquoi voulez-vous multiplier les aroviers ? Pour leurs fleurs ?

— Oui. C’est pour cela qu’il y en a dans tous les villages. Elles sont belles n’est-ce pas ?

— Magnifiques, oui ! Et en plus, elles sentent bon. À quoi ressemblent les fruits ?

— Je pourrai vous en trouver, mais je ne vous les ferai pas goûter. Ils ne sont pas comestibles.

— Je vais étudier la germination des graines. »

Je me rappelai que les fleurs étaient des organes sexuels et que le sexe était aussi important pour les végétaux que pour les animaux et les hommes.

Tchoudya s’était approchée de moi pour me prendre une main. Son visage n’exprimait rien d’autre que le contentement de me revoir, mais elle était sûrement jalouse de Louriana.

Nous nous installâmes côte à côte à table, le dos à la fenêtre. Vlaketine et son épouse étaient devant nous et les naïades s’assirent à notre droite.

« Nous sommes vraiment très heureux d’accueillir un savant, déclara le chef de famille. Et si vous voulez en plus épouser ma fille, je vous la donne sans rien vous demander. Vous n’avez qu’à la prendre.

— Je tiens au respect des coutumes, répondis-je. Il faudrait au moins organiser une cérémonie.

— Bien sûr, mais prenez-la sans attendre. Quand vous nous connaîtrez, vous comprendrez que nous sommes des gens très simples.

— Je l’ai déjà constaté », fis-je en regardant Louriana et Violla.

Elles n’avaient strictement rien sur leur peau, pas même une bague ou une boucle d’oreille.

« Mes deux élèves ont l’habitude de rester nues ? questionnai-je.

— Personnellement, je ne les ai jamais vues habillées.

— Jamais ? Même quand elles étaient petites ?

— À cette époque, je ne les voyais pas.

— Vous alliez au château ?

— Oui, pour rencontrer le comte.

— Et personne ne les critique ?

— Elles ont le droit de faire ce qu’elles veulent. Forcément, ce sont les filles du comte ! Et puis vous savez, les gens d’ici sont tous comme ça. On profite de la vie, on ne fait de mal à personne.

— Les comtes de Tchebolok ont-ils déjà eu des filles aussi libres ?

— Je ne sais pas. Je n’étais pas né ! » fit Vlaketine en riant.

Sa réponse ne sonnait pas juste. Après avoir donné à Louriana un regard chargé de défi, j’insistai :

« Mais quand vous étiez jeune, il y avait d’autres demoiselles au château, non ? Est-ce qu’elles se comportaient comme mes élèves, se promener nues et coucher avec tout le monde ? »

Il y eut un moment de silence. Vlaketine sembla chercher dans son esprit un souvenir qu’il ne trouva pas.

« Me rappelle pas, finit-il par répondre. C’est tellement loin. »

Yrval, lui, avait peut-être conservé un fragment de mémoire. Il n’avait pas bougé de sa chaise et observait les naïades du fond de ses orbites caverneuses.

Je m’aperçus que je ne pouvais pas lui parler librement. Louriana et Violla me tenaient compagnie, et quand elles s’écartaient de moi, j’étais dans les bras de Tchoudya.

Celle-ci avait élargi le décolleté de son corsage et me caressait un bras. Mes réflexions étaient engluées dans un brouillard de désirs d’accouplements effrénés. Pourquoi Tchoudya ne pouvait-elle pas se dénuder comme mes élèves, et rester ainsi sous nos yeux ?

Comme si nous étions unis par la pensée, elle acheva de délacer son corsage et le retira. Ensuite, elle se mit debout et dégrafa sa jupe longue. Son corps se découpa dans l’encadrement de la fenêtre, devant l’arbre aux feuilles écarlates, si bien qu’une auréole de couleurs l’enveloppa. Sur le moment, je la trouvai aussi désirable que les naïades.

Son impudeur ne pouvait être totale, puisque sa touffe de poils pubiens dissimulait entièrement son sexe. Ma « fiancée » révélait seulement la beauté de son corps. Si je m’étais déshabillé, mon phallus agressivement dressé aurait donné à mon geste une tout autre signification.

Tchoudya emporta ses habits dans une autre pièce et revint s’asseoir à mes côtés. Elle se tint droite en faisant fièrement saillir sa poitrine au-dessus de la table.

« Les femmes d’ici sont très belles, remarquai-je.

— Elles ont la beauté de la nature en elle », répondit Louriana.

Tchoudya réagit à ce compliment en posant une main sur ma cuisse.

« Et moi, j’ai beaucoup de chance de vous avoir rencontré, dit-elle. Mais faut dire que les comtesses y sont pour quelque chose. Sans leurs soirées, je ne serais pas avec vous. »

Elle leva vers Louriana un œil reconnaissant, mais avec beaucoup de réticence.

« Sauf le respect que j’ai pour les deux filles de monsieur le comte, je vous place au-dessus d’elles, puisque vous êtes leur précepteur, intervint Vlaketine. Alors vous comprenez, vous êtes mieux qu’un aristocrate. Moi, je suis le chef de ce village, mais ça veut pas dire grand-chose. Je ne sais même pas lire. Ma fille non plus. Je crois que vous devriez lui apprendre. Puisqu’elle va vivre en ville avec vous, ce sera mieux comme ça.

— Vous m’apprendrez vraiment à lire et à écrire ? réagit Tchoudya.

— Oui.

— J’aimerais bien. Je voudrais pas avoir l’air trop bête.

— Je ne vous trouve pas bête du tout. »

Une femme déposa devant mes élèves et moi des assiettes de haricots. Vlaketine avait tout de même le privilège de disposer de gens qui faisaient la cuisine pour lui et sa famille, même s’ils n’étaient pas de vrais serviteurs.

Je vidai mon assiette tandis que la discussion se poursuivait. Je parlais sans réfléchir à ce que je disais et j’avais faim de tout autre chose que de haricots. Partageant mon appétit, Tchoudya faillit mettre mon redoutable instrument de séduction à l’air libre.

« Si vous voulez vous reposer, allez dans cette pièce », intervint sa mère.

Nous y courûmes en faisant détaler un garçon qui s’y trouvait, apparemment un petit frère de Tchoudya. Cette pièce était meublée de trois lits et quelques coffres.

Nous ne pûmes attendre une minute de plus. De ses doigts fiévreux, mon amante défit mon pantalon et avala mon pénis. Mon éjaculation entre les fesses de Violla étant déjà lointaine, mon sperme était de nouveau prêt à jaillir, si bien que je dus modérer l’ardeur de Tchoudya. Elle s’arrêta et contempla mon gland lisse, qu’un filet de salive reliait à ses lèvres.

« Sur ton lit », lui dis-je.

Elle s’y plaçs sur le dos et je m’allongeai sur elle, mon pénis planté dans son bas-ventre. J’aimais cette position, où tout mon corps vibrait contre celui de mon amante, ses seins écrasés contre mes pectoraux. Je lui faisais pousser des cris qui devaient résonner dans toute la maison et même au-dehors, puisque les fenêtres étaient des ouvertures dépourvues de vitre. En peu de temps, je sentis un violent orgasme contracter ses muscles. Je me dressai sur les mains et continuai à défoncer son vagin aussi furieusement que je le pouvais.

Quand mon sperme fut éjecté, soudés l’un dans l’autre, nous partageâmes la même jouissance. J’attendis un moment pour retirer mon pénis, qui n’avait rien perdu de sa rigidité. Comment un instrument aussi grand pouvait-il entrer dans le sexe si étroit de Tchoudya ? Assis sur les talons, je tâtai sa peau sillonnée de petites veines et rendue glissante par le nectar intime de mon amante.

Redressée à son tour, elle m’enlaça, le bras droit enroulé autour de mon cou, et appliqua ses lèvres sur les miennes. Je la pris par la taille avant de lui pincer les mamelons.

« Je t’aime, murmura-t-elle, le front posé contre le mien.

— Tu m’aimes jusqu’à quel point ?

— Jusqu’à en mourir. »

Son violent amour durerait-il si j’arrêtais de m’enduire le pénis de cet onguent ?

« Et toi ? demanda-t-elle.

— Moi ?.. Euh… Je te trouve très belle.

— Vraiment ?

— Je suis sincère. »

Si Tchoudya n’avait pas la perfection des naïades, elle était plus humaine. C’était une qualité à laquelle, somme toute, je n’étais pas indifférent.

« Tu peux rester avec moi jusqu’à ce soir ? s’enquit-elle.

— Je vais en parler avec mes élèves.

— Tu es leur maître. C’est à toi de décider.

— De toute façon, tu viendras au château, n’est-ce pas ?

— Oui.

— Je ne veux pas trop m’en éloigner pour le moment. C’est là que j’habite et que sont mes affaires. »

Tchoudya me donna un nouveau baiser, tout en caressant mon sexe.

« Tu as une queue phénoménale, jugea-t-elle. Je n’en ai jamais vue une aussi grosse et dure. Tu as éjaculé dans mon ventre ?

— Oui.

— Ta queue n’a pas ramolli.

— Je suis un peu spécial. Je crois que je peux te faire l’amour une deuxième fois. »

Tchoudya se pencha pour baiser l’extrémité de mon gland puis l’avaler tout entier. J’écartai les cheveux de son dos pour le caresser, en étendant mes mains jusqu’à sa croupe.

« Tu veux ? fis-je.

— Oui. Cette fois, c’est moi qui vais monter sur toi. »

Je m’allongeai donc sur le dos et Tchoudya me chevaucha, les pieds posés de part et d’autre de mes hanches. Les lèvres gonflées de sa vulve s’écartèrent, en révélant un clitoris que je n’avais jusqu’alors pas remarqué. Je l’honorai de quelques coups de doigts, puis Tchoudya fit descendre son bassin et s’empala lentement sur moi.

Elle avait une manière de s’y prendre qui montrait son expérience. La participation à une seule orgie permettait sûrement de tout savoir sur le sexe, en regardant les autres et en s’exerçant soi-même. Elle en avait connu plusieurs, sans compter ses relations avec des amants occasionnels. J’étais curieux de m’informer sur la vie sexuelle des habitants du comté, mais ce n’était pas le moment de lui poser des questions.

Comme elle montait et descendait de plus en plus vite, ses seins étaient ballottés. J’adorais voir cela. Elle poussait des cris saccadés en rejetant de temps en temps la tête en arrière, plongeant toujours plus profondément dans sa délicieuse torture. Je lui caressais les jambes et laissais ses seins à leur joyeux tressautement.

Violla m’avait dit qu’il fallait un peu de repos entre deux éjaculations. Je m’aperçus que ce n’était pas toujours exact, car bientôt, je me sentis prêt à émettre un deuxième jet de sperme. À ce moment, Tchoudya modifia sa position en posant ses genoux sur le lit. Elle se baissa pour m’embrasser sur la bouche, d’une manière si brutale qu’elle faillit m’écorcher les lèvres. Elle réinséra mon sexe dans son vagin et se remit à bouger avec la même frénésie. Cette fois, j’empoignai ses seins pour les pétrir entre mes doigts et pincer ses mamelons. Elle cria plus fortement.

Et ce fut ainsi qu’elle reçut une deuxième giclée. L’orgasme me fit à mon tour crier. Le plaisir confinant presque à la souffrance, je bloquai les mouvements de Tchoudya. Je me détendis ensuite, la tête retombant sur le lit.

Je sentis mon pénis ramollir enfin. Pourtant, mon avidité de chair féminine ne s’était nullement éteinte. Il me restait assez d’énergie pour effectuer de nouveaux assauts.

Tchoudya resta longtemps dans cette position, voulant toujours sentir mon pieu en elle. Quand elle se releva, un liquide clair coula de son vagin sur mon gland, probablement un mélange de mon sperme et de ses sécrétions. Elle s’écroula à côté de moi et resta ainsi, une main sur ma poitrine.

« Je n’ai jamais fait l’amour comme ça, murmura-t-elle. Jamais.

— Même pendant les orgies ?

— Les garçons qui y vont ne sont pas comme toi. »

Elle se lova plus étroitement contre moi et soupira de bonheur.

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